Pour remonter aux origines de cette compagnie britannique, il faut se
rendre à la station balnéaire de Blackpool, au nord de l'Angleterre.
C'est là qu'un jeune amateur de motos du nom de Bill Lyons, qui
n'avait pas tout à fait 21 ans à l'époque, rencontra William Walmsley,
qui construisait un side-car plutôt élégant pour les motos remises en
état.
Le jeune Lyons fit immédiatement preuve des deux caractéristiques qui
allaient s'avérer ses plus grandes qualités au cours des 50 années
suivantes. Son sens des affaires lui permit de dénicher judicieusement
une bonne opportunité commerciale, et son sens du style lui fit apprécier
l'élégance de ces créations normalement banales. Il eut le sentiment
qu'en canalisant ces activités selon des lignes commerciales et en
augmentant la production pour la rendre rentable, le potentiel était énorme
Quelques années plus tard, l'infatigable William Lyons saisit une
nouvelle opportunité pour sa société de side-cars Swallow, en
construisant une carrosserie spéciale pour l'Austin Seven.
En 1927, il créa une carrosserie extrêmement élégante à deux
places pour cette petite voiture. Une commande de 500 unités de la part
d'un grand revendeur londonien lui permit de donner un départ fulgurant
à son entreprise. Suivirent des carrosseries Swallow pour la grande
Morris Cowley, puis la Fiat 509A, la Swift Nine et la Big Nine standard.
|
SS 1 Tourer (1931) |
A l'aube des années 30, les carrosseries Swallow à l'allure sportive
se retrouvaient sur la grande Standard et sur la Wolsely Hornet.
William Lyons ne se contenta pas de construire des carrosseries. Ayant
un sens aigu de la publicité, il planta le décor précédant
l'introduction de la gamme des voiture SS pendant l'été de 1931.
Quelques mois plus tard, les coupés SSI et SSII firent sensation au
salon automobile de Londres. Leur carrosserie était ultra-basse, le capot
excessivement long ... et ils étaient offerts à des prix remarquablement
bien étudiés.
|
SS One (1931) |
En 1934, Lyons demanda à Harry Weslake, ingénieur-conseil de grande réputation,
de l'aider à mettre sur pied un service d'ingénierie. Williams Heynes
fut nommé ingénieur en chef. On ne tarda pas à voir le fruit
remarquable de cette collaboration.
En 1935, le nom de Jaguar fit son apparition sur une nouvelle gamme de
berlines et de voitures de sport car William Lyons considérait que le nom
évoquait la grâce, l'élégance, la puissance et la fougue de ce félin.
Heynes produisit un châssis pour cette nouvelle gamme et Weslake conçut
une version à soupapes en tête du moteur standard, haussant son
rendement de 76 ch à 106 ch. Lyons se chargea de dessiner les
carrosseries. La nouvelle voiture de sport fit une brève apparition sous
le nom de SS90, mais fut vite révisée pour devenir la SS100 qui
symbolise pour beaucoup la voiture de sport classique d'avant-guerre.
|
MK IV (1945) |
Pendant la Deuxième Guerre mondiale, Lyons et Heynes, en collaboration
avec Walter Hassan et Claude Bailey, travaillèrent sur un nouveau moteur
qui devait établir la société comme un vecteur de force dans le monde.
Ils choisirent un agencement de pointe avec arbre à cames en tête
pour leur moteur six cylindres en ligne, qui développait initialement 162
ch.
Pour déclencher sa publicité, ils décidèrent de construire un
nombre limité de voitures de sport, et Lyons ne disposa que de deux mois
pour concevoir la carrosserie avant le salon automobile de Londres en
1948. La voiture, la XK120, fit un triomphe. Elle devait devenir l'une des
voitures de sport les plus célèbres du monde. Sa nomenclature était basée
sur sa vitesse maximale, et pour convaincre les sceptiques, un moteur
XK120 de série enregistra 201 km/h lors d'une démonstration pour la
presse. C'était la voiture de série la plus rapide du monde.
|
MK VII (1950) |
En 1950 fut dévoilée la berline Mark VII, une cinq places complète
dotée du moteur XK. Elle était destinée au marché américain, et près
de 30 millions de dollars de commandes furent enregistrées dans les mois
qui suivirent son introduction.
En 1954, la XK120 fut remplacée par la XK140 qui s'était parée d'un
moteur de 192 ch encore plus puissant. Un an plus tard, on annonçait
l'arrivée de la berline compacte Jaguar : la première Jaguar à
construction monocoque. Propulsée initialement par la version 2.4 litres
du moteur xk, et désignée tout simplement sous le nom de 2.4, cette
voiture, qui fit par la suite l'objet de modifications, fut connue sous le
nom de MkII. Elle devait rester plus de dix ans en production.
Vint ensuite la version MkII de la berline compacte avec des freins à
disques, développés initialement pour les voitures Jaguar qui remportèrent
le prix des 24 heures du Mans. Puis, les modèles 2.4 et 3.4 litres
rejoignirent la nouvelle 3.8 litres. Avec ses 223 ch sous le capot, elle
transformait la Jaguar compacte en express pour hommes d'affaires.
|
Type C (1951) |
A partir de mai 1957, Jaguar monta des freins à disques sur ses XK150,
et en 1958, une version roadster de la XK150 dotée de vitres descendantes
fut présentée pour le marché des Etats-Unis.
|
En 1961, avec l'introduction de la Type E, Jaguar révolutionna la conception des voitures de sport. Cette voiture dévoilée en mars au
salon automobile de Genève, fit sensation. La Type E, ou XKE comme elle
fut aussi connue aux Etats-Unis, était très rapide, avec une accélération
pleine de brio, une très grande souplesse et un confort inégalé, sous
des lignes d'une beauté sulfureuse. Vers la fin de 1961, la grosse
berline MkX fit son entrée.De construction entièrement monocoque, elle
partageait avec la Type E une suspension arrière indépendante et son
moteur. En 1968, la Type E dut subir quelques modifications imposées par
les règlements fédéraux des Etats-Unis. En 1971, la puissance et les
performances de cette voiture de sport bénéficièrent encore de
l'introduction du moteur Jaguar V12, conçu par Walter Hassan. Il se
distinguait par ses qualités de moelleux exceptionnel, et fit de la Type
E un engin de grand tourisme sophistiqué.
La berline XJ6 arriva en 1968.Par sa forme, encore un chef-d'oeuvre de Lyons, elle renouait avec
l'essentiel de l'identité des Jaguar et jetait de nouvelles normes de
tenue de route et de sophistication.
Type E (1971) |
En 1972, elle reçut le moteur pour lequel elle avait été conçue, le
V12 qui fut salué à l'unanimité. Cette XJ12 acquit la réputation d'être
la voiture quatre places de série la plus rapide du monde. Une version
Daimler suivit la même année.
Sir William Lyons prit sa retraite en 1972, remettant les rênes de
Jaguar à Lofty England. En plus d'être l'un des meilleurs concepteurs et
l'un des hommes les plus inspirés de sa génération, Lyons était aussi
un homme d'affaires remarquable. Jusqu'à sa mort en 1985, il ne cessa de
s'intéresser de très près au destin de Jaguar.
En 1973, Jaguar lança une nouvelle version de la berline XJ : le XJ
Coupé. La XJ-S qui lui était étroitement apparentée suivit en 1975.
Cette "grand tourisme" matérialisait un cahier des charges
impressionnant avec une capacité de 240 km/h. La version Cabriolet sortit
en 1983. C'était la première Jaguar ouverte depuis la Type E. Elle céda
le pas à la décapotable en 1988.
|
XJR 5 (1980) |
En 1983, un nouveau moteur 3.6 litres six cylindres développant 227 ch,
l'AJ6, fut installé dans la XJ-S.
La nouvelle gamme XJ6 de Jaguar a été lancée en Europe vers la fin
de 1986, et aux Etats-Unis au début de 1987, avec les versions 2.9 litres
ou 3.6 litres du moteur AJ6 où elle fut largement acclamée. Elle fut
proposée en trois dérivés : XJ6, Sovereign et Daimler haut de gamme.
En 1989, l'AJ6 3.6 litres fut amplifié jusqu'à 4 litres, et doté en
option d'une transmission automatique à quatre rapports.
|
Kensington (1990) |
La société JaguarSport fut établie en 1988 pour produire et
commercialiser les versions sportives des berlines Jaguar et des voitures
de sport haute performance, notamment la XJ220 aux allures saisissantes.
Celle-ci devint une réalité en production en 1991, trois après son entrée
sensationnelle au salon automobile britannique. debut.
En 1989, la société Jaguar aborda une ère entièrement nouvelle
lorsque la société devint une filiale de Ford. La marque Jaguar réussit
à préserver son identité, et au début des années quatre-vingt-dix, de
nombreux développements inédits sensationnels intervinrent dans la gamme
de produits Jaguar.
Le moment le plus important intervint en mai 1991 lorsque la gamme XJS
fit l'objet d'un rajeunissement radical.
|
XJR 15 (1990) |
En 1993, la gamme XJ6 fut améliorée et élargie, aboutissant à
l'implantation sur la Daimler Double Six d'une version 6 litres raffinée
et économique du V12. C'était en fait des versions à empattement allongé
des berlines Jaguar Sovereign et Daimler, désignées sous le nom de
Majestic (qui remplacèrent partiellement la Daimler Limousine dont la
production fut interrompue en 1992). Les XJ6 3.2 et 4.0 devaient combler
les désirs des jeunes fervents de Jaguar.
Une nouvelle série XJ qui fit ses début au salon de Paris en 1994,
fut lancée simultanément sur chaque marché où la marque Jaguar était
présente. Elle fut proposée avec un moteur 4 litres à compresseur de
326 ch.
En octobre 1996, la XK8 rétablit Jaguar au firmament des principaux
constructeurs de voitures de sport mondiaux. Son moteur V8 Jaguar et sa
transmission automatique 5 rapports permettent à la XK8 de délivrer des
performances exceptionnelles tout en affichant un raffinement sans précédent.
|
XJR 14 (1991) |
Pour 1998, Jaguar a repris le coeur et l'esprit de la XK8, et a ainsi
redéfini le concept de la berline de luxe en lançant la gamme XJ V8. Le
moteur AJ-V8 est dorénavant disponibles en 3.2 litres, 4.0 litres et 4.0
litres suralimenté. Le moteur AJ-V8, onctueux et puissant, est prêt à réagir
avec aisance à la moindre sollicitation. Il délivre sa puissance sans à-coups
via une boîte de vitesses automatique électronique à 5 rapports qui
offre le choix entre les programmes Sport et Normal pour correspondre à
votre humeur du jour et s'adapter aux conditions de circulation.
D' après Motor Legend www.motorlegend.com/
|
|
| | | | |